MARS 2004

FUITE D'EAU

Le 26 mars 2004, une canalisation d'eau potable de forte section se rompt, inondant plusieurs niveaux de galeries techniques, sous la gare TGV de Roissy.

L'intervention se produit dans un secteur complexe où s'empilent sur de nombreux niveaux un hôtel, une gare TGV, des voies de circulation de service souterraines et des galeries techniques entrelacées. Leur section est importante (environ 3 x 3 m) et des chemins de câbles sous tension courent le long de leurs parois. Ces galeries sont accessibles en plusieurs points, à partir de la route de service, par des escaliers.

C'est vers 5 h 30, le vendredi 26 mars 2004, qu'une équipe découvrent l'inondation des galeries. Selon les endroits, la hauteur d'eau atteint 2,50 mètres et la longueur de galeries inondée plus d'un kilomètre ! Les pompiers d'ADP n'ont pas les moyens pour gérer une inondation de tel ampleur. Il est donc décidé de faire appel à la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris qui dépêchent un engin sur les lieux. Les responsables techniques de la plate-forme, dont le chef des pompiers d'ADP, informent les sapeurs-pompiers de Paris de la présence possible de SDF, ces derniers trouvant fréquemment refuge dans ces lieux abrités, et ayant pu être surpris et bloqués dans une zone peu accessible...

Une motopompe d'épuisement de fort débit et des spécialistes en intervention subaquatique sont demandés. Ils ne pourront être engagés qu'après avoir eu l'assurance que le courant (20 000 V) a bien été coupé. Plus d'une heure après l'arrivée des secours, la fuite a été colmaté par un plongeur avec deux plaques serrées par des colliers sur la canalisation d'eau potable de 200 millimètres.  La galerie inondée surplombe, sur son parcours, une galerie SNCF. Le poids de l'eau qui s'accumule dans la galerie supérieure entraîne des fissures. Bientôt, l'eau se déverse par ces fissures dans la galerie SNCF. On évalue approximativement le volume à 8 000 mètres cubes d'eau. Une douzaine d'équipes de plongeurs, dont une du département du Val-d'Oise, seront sur place. La signalisation TGV est coupée et les trains traversent la gare à vitesse réduite. Le réseau RER, lui, n'est pas perturbé.

 Il aura fallu pour cette intervention six groupes vide-cave, une motopompe de 500 mètres cubes par heure et deux pompes immergées, auxquelles il faut ajouter des pompes de sociétés privées et six pompes de 240 mètres cubes par heure de la RATP